A propos de la création de "Azalée II" par Jeanne Lefèvre et la reprise de "Paysage d'ombres" par l'ensemble Impronta (dir. Andréas Luca Beraldo /mezzo : Deniz Uzun) :
… Le concert donné sous la voûte de l’église Saint André de l’Europe réunissait, à côté du Requiem de Mozart (version 1791) des œuvres empreintes de spiritualité et de pensées méditatives: des thèmes qui habitent la musique de Christian Dachez dont on entendait ce soir deux pièces relativement récentes.
Très étonnante, la première, Azalée II, qui débutait le concert, était jouée en création mondiale par la jeune et fougueuse violoniste Jeanne Lefèvre, 22 ans, qui poursuit actuellement sa formation d’instrumentiste et de direction de chœur à la Hochschule de Mannheim. Dans une approche quasi scelsienne, Christian Dachez ancre son écriture sur une seule note, un axe de hauteur dans le registre médium autour duquel la musique va séployer par ondes successives, découvrant à mesure un champ spatial toujours plus riche.
La fixité du point d’ancrage contraste avec la constante mobilité de la matière et les fluctuations permanentes des textures que la violoniste génère par des modes de jeux et un entretien du son toujours variés. La ferveur et l’énergie du geste de la jeune interprète porté par l’acoustique réverbérante des lieux conférait aux deux mouvement d’Azalée II une force rituelle saisissante. Du même compositeur, Paysage d’ombres ou pensée pour Hölderlin, sur un poème de Gérard Fournaison, sollicitait cette fois l’ensemble de cordes d’Impronta et la mezzo soprano Deniz Uzun.
Christian Dachez élabore au sein des cordes une trame sombre trouée de silence et striée d’accents presque violents; la ligne de chant plane au-dessus, en une courbe expressive dont le dessin mélismatique est parfois laissé à nu: mélange de sobriété et de stylisation singulière, l’écriture vocale, parfaitement assumée par la jeune Deniz Uzun, laissait flotter son aura poétique sur le fond plus tendu et parfois menaçant de ce « paysage d’ombres ».
A propos du conte musical et chorégraphique « Et si » :
« Des moments vraiment magiques musicalement. »
Marie Steen, metteur en scène au Théâtre du Beauvaisis.
A propos de la création de « L'arbre sur la lune » :
... « Très attendue dans ce concert, la création mondiale de Christian Dachez, L'arbre sur la lune pour ensemble à cordes dirigé ce soir par Jeanne Lefèvre nous propulsait dans une sphère sonore très originale sollicitant des techniques de jeu nouvelles que la Camerata Alma Viva s'approprie avec une réactivité sidérante.
L'œuvre est un hommage à György Ligeti à qui Dachez voue une admiration qui nourrit sa pensée de compositeur. « Il y a dans son écriture, nous dit-il, un bonheur ludique en même temps qu'un souffle persistant [... ] ». Dans L'arbre sur la lune, Dachez élabore de lents processus faisant évoluer les textures de cordes, fragiles autant que vibrantes, vers des seuils qui engendrent des états de rupture saisissants.
Le soin d'orfèvre avec lequel les musiciens tissent cette toile sonore toujours en devenir captive l'écoute ; l'auditeur est alors porté par le mouvement flottant, comme en apesanteur, d'une matière dont on ressent de façon presque tactile les aspérités du grain. »
(Michèle Tosi, Resmusica.com, 06/04/11)
A propos de la création de « Par-delà » :
... « Le concerto "Par-delà" s'inspire d'un texte de Michel Tournier glorifiant le soleil, c'est une magnifique explosion de sons célébrant l'astre et l'élévation qu'il suscite : de grave et violent, aux traits appuyés en contraste avec la légèreté de l'orchestre, le violoncelle évolue vers une mélodie lumineuse, qui se termine en un jaillissement cristallin. Brillant interprète de cette oeuvre complexe et infiniment riche, Timothé Tosi emporta la chaude adhésion du public et partagea avec l'orchestre et le compositeur la salve d'ovations finale. »
(Y. L. – Le Travailleur Catalan / Nov. 2009)
... « Admirable tentative d'atteindre l'inaccessible beauté, moment délicieusement vaporeux puis rougeoyant, admirablement interprété par Timothé Tosi au violoncelle. »
(J. M. C. – Midi Libre / 16 nov. 2009)
A propos de la création de « De cendres et d'encre » :
Servie par deux interprètes d'exception, l'œuvre d'une intensité luminescente fit assurément l'événement de la soirée. Débutés dans un registre sombre, piano et clarinette s'épaulent dans leur tracé sinueux et vrillé de trilles scriabiniens pour gagner des régions plus claires que la clarinette colore de ses oscillations microtonales.
Ourlée par le piano toujours solidaire – Nicolas Dessenne très investi -, la clarinette tend sa ligne pour culminer dans une lumière incandescente – « comme un cri » note le compositeur pour cette deuxième section – avant la longue désinence qui fait ployer les deux sonorités vers le grave. Telle une incantation sauvage scandée par les notes répétées du piano, l'assaut final propulse la clarinette virtuose – merveilleux Alain Damiens - jusqu'à ses limites suraiguës, achevant seule cette quête obstinée et mystique vers la lumière.
Fascinant !
(Michèle Tosi, Resmusica.com, 15/02/09)
A propos de la création de « Paysage d’ombres » :
... « Pièce d'une troublante et poétique beauté »
(N. G., Le Travailleur Catalan, décembre 2008)
A propos de la création de « Tango, Tangas, Tanga » :
... « Manière rythmée et facétieuse de décliner le verbe tango »
(N. G., Le Travailleur Catalan, décembre 2008)
A propos de la création de « Veille » :
... « une écriture surréaliste qui créait aussi des climats angoissants et introspectifs, mêlant la voix aux instruments par de délicates superpositions. Ce grand concert symphonique du festival nous faisait découvrir (...) et apprécier à sa juste valeur l'écriture de Christian Dachez.
(Jean-Michel Collet – L'Indépendant- Perpignan /mardi 27 nov. 2001)