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LES ECRITS
de
CHRISTIAN DACHEZ

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Au travers, les pierres

Au travers, les pierres... où résonne ta présence, où vibre ton amour et se réchauffe ton coeur. Tes yeux y reposent dans le moindre interstice d'où s'exalte le chant de ton âme endormie.

Posthume I, II, III & IV

Comme une odeur d’encens… un appel ancestral m’a dicté ces quatre pièces qui peuvent être exécutées séparément.

La partition oubliée

A mon père,
Durant tout mon travail, comme investi d'une charge, j'ai été hanté par un voix impérieuse qui me demandait de reconstituer « l'œuvre égarée » dans un moment trouble de ta vie...comme pour mieux partager avec toi...
La voix, mêlée à la clarinette, doit être solennelle et faire corps avec elle.

E-mail

Une succession d'écrits...
entre vous, entre nous, toi et moi , moi et je ou...
Vous étiez ce jour-là...
Ce peut être aussi un dialogue atemporel entre l'interprète et le créateur.
Qui sait ?

Chiffres variés ou 14 préludes

Du chaos à la lumière, se refait le « voyage » dans de sempiternelles allées et venues.
Parce que chacun des cycles procède d'un même principe de variation, que chaque « chiffre » ou prélude n'est que le reflet de l'autre ...excepté le chiffre 13 « Inertie » que j'ai voulu traiter dans une autre direction.
Ces préludes peuvent être exécutés séparément, malgré leur parenté commune. Aborder l'ensemble comme une seule et unique oeuvre.

Azalée II

Composée peu avant mon concerto de piano « Ailleurs », cette pièce est un hommage déguisé à Ligeti - bien sûr - mais aussi à Georges Crumb. Elle est, d’autre part, un premier essai dans l’exercice difficile d’écriture pour piano.
« Parenthèse » est, parallèlement, une réflexion sur mon travail de compositeur et à la recherche d’éléments nouveaux. Aller toujours plus loin…

J'étais près de toi

Comme la musique des mots d’Andreï Makine qui m’a inspiré mon second quatuor à cordes, la lecture de Schiller du « Partage de la Terre » traduit par Gérard de Nerval m’a conduit à l’écriture de cette pièce pour violoncelle seule.

Les mots d'après

Lettre ouverte à mon père :

"...Des mots simples... dans de la couleur... l'exhalaison d'un bonheur suspendu... Etre... Ne pourrais-tu pas me parler encore ?"
Ecrite en souvenir de mon père, elle est cette lettre ouverte – lourde responsabilité de l'interprète – avec tout ce qu'elle comporte d'impertinence, de joie, d'ombres aussi mais de respect surtout. Tel un prélude pour piano, la pièce a été conçue avec toute la recherche que je souhaitais pour l'accordéon, mon instrument d'origine, jeu de soufflets, effets de notes tenues, désoctaviation, exploitation des registrations...
... Un vrai bonheur pour moi, de vrais moments d'écriture... pour celle qui me paraît être l'une des plus grandes solistes actuellement en Europe à ma connaissance... Fanny Vicens qui en est la commanditaire.

Larmes... alarme

Ils ont fait le voyage pour une terre providence. Ils ont martelé le sol jusqu'à plus soif pensant ne trouver que des roses. Ils ont poursuivi leur chemin, assourdis de fatigue, cherchant encore le possible asile.

De cendres et d'encre

Tout acte d'écrire, toute oeuvre porte en soi un sens eschatologique avec cette résistance à la vie...l'alternative...C'est cette oscillation permanente que j'ai voulu traduire, l'ambivalence du symbole.
L'oeuvre, d'une durée de neuf minutes environ est pensé en trois partie avec un long « cri » central où la respiration est presque inexistante et s'essouffle dans le chaos.
Ecrite à la demande d'Alain Damiens , « De cendres et d'encre » a été finalisée avec sa propre collaboration, ce qui m'a permis d'aller plus loin dans ma recherche.
Merci Alain.

Les copeaux de Rouille

Initialement intitulée »l'Atelier de rouille », cette œuvre a vite été baptisée « Les copeaux de rouille » revêtant un sens pratique puisque chacun d'entre eux fut donné au fur et a mesure de son écriture à Jean-Frédéric Lefevre , ardent défenseur de ma musique et ami que je remercie pour son obstination passionnelle.
Ce n'est pas sans penser à l'atelier de mon père que cette pièce a vu le jour mais aussi au désir de marier la clarinette et l'alto pour lequel un mystère m'envahit.

Parchemin

J'ouvre souvent durant la journée ces quelques pages écrites le matin. L'aspect calligraphique allié au maillage des parties entre elles, m'ont, peut-être, fait penser à la beauté d'un texte gravé sur parchemin.
L'affirmation sonore d'une œuvre implique la satisfaction visuelle.

Tags

Quatre tableaux dévellopés, quatre idées barbouillées, hâchurées, gommées ou surlignées, quatre tags placardés sur un brouillon surchargé d'idées inutiles.

Pyramidal

A la fois clair et limpide, sombre et désespérant.. Je ne saurais dire, comme respectueux des hommes... Pyramidal est cet assemblage de couleurs, cette imbrication de mots que l'histoire nous invente et nous arrache.

Les blés brûlés

Enfoui dans les blés, je regardais ce coin de ciel matinal qui s'ouvrait à moi.
Point n'est besoin de savoir qu'il s'est encré dans ma conscience...jusqu'à ce jour...comme une révélation. Une percée pure et claire, obstinément limpide mais banalement bleue... Je respirais, j'écarquillais ce que je pouvais de mes yeux. Etait-ce possible ?
Quelque chose venait de me jeter dans l'embarras en propulsant dans l'azur un impérieux désir d'écrire.

Feuilles

Parce qu’écrire est ma force et ma seule possibilité d’existence, je continue dans le vide en espérant trouver bientôt le revêtement de ma propre matière. Je m’imbibe de nature, de vert et de bleu et de ciel…dans l’attente.
Un entrelacs de feuilles qui se mêlent et se démêlent,qui scintillent dans l’éclat d’un univers chaotique et la confusion des hommes.

D'alentours II

Ecrire n'est toujours qu'une approche... l'asymptote d'une certaine vérité intérieure... Jamais satisfait d' une oeuvre terminée, j'ouvre l'autre pour affiner mes idées, aller plus loin, parfaire...si possible.
« D'Alentours II » écrit pour deux saxophones alto et piano justifie, par ce titre, ma démarche. La complémentarité des deux instruments, toujours en décalage, assure le contrepoint au-dessus d'une trame harmonique basée sur des éléments répétitifs au piano.
Il fait suite à « D'Alentours I » écrit pour deux saxophones alto. Ces deux œuvres sont dédiées à Nicolas Prost et l'ensemble Saxiana.

Entre les ronces

Entre les ronces - initialement "entre les murs" - l'homme déambule croyant trouver désespérément son chemin.
Une humanité entière grouille, se bouscule et se chevauche en fécondant l'indicible espoir d'une lumière salvatrice. Dépouillé de toute part, l'un se fraie un passage que l'autre s'empresse très vite de recouvrir.
Où suis-je ? Qui suis-je ? Un homme face au bruyant silence.

L'œuvre est construite sur quatre notes sur lesquelles dansent, sempiternellement, l'alto et la clarinette.

Les soleils d’en bas

J'aime contredire le sens des notes, son orientation naturelle ou prêteuse au propos. La beauté des choses n'est-elle pas là où réside l'étrangeté ? Le disparate ?
Viendra bien le temps où le soleil se lèvera au Nord, où la musique ne sera plus. Ne survivra que des éclats de verres rutilants et froids. J'ai conçu cette œuvre comme ces fragments épars...de pétales de roses, peut-être ?

Souffle

Tout acte d'écrire interpelle l'Indicible et met en mouvement nos vibrations intérieures qui nous rapprochent de l'Indivisible...Comme un souffle.

Instantionnel

Instant /Ascension.

Privilégier l'Instant. Ne regarder que vers le haut.Tel est le message -si bien modestement message il y a- que délivre cette œuvre. Essayer de capter l'instantané qui nous échappe et dans lequel nous vivons, cette part infime de vie sans cesse remise en cause. D'autre part, la vie m'a appris qu'il fallait toujours mieux lever les yeux.
L'important, c'est le ciel...
Je dédie cette pièce à mon père sans qui la Musique ne m'aurait très certainement jamais rencontré et pour laquelle j'ai investi ma vie.

Trèfle

Quoi de plus commun qu'un trèfle dans la prairie... mais j'ai toujours pensé que l'exception réside dans le banal.
L'homogénéité de ses trois folioles m'a conduit à une construction où le jeu du violoncelle doit se confondre avec la sonorité des deux violons dans une parfaite imbrication.

ATTENTION... l’œuvre est en cinq parties, il s'agit d'un trèfle à cinq feuilles !

Aquarelles

Ecrire, c'est projeter des éclats de couleurs indifférenciés dans un espace contrôlé où se surajoute un sens atemporel; l'accordéon, personnage central de l'oeuvre souligne les réminiscences affectives qui m'ont donné l'idée d'« Aquarelles ».
Il s'agit de quatre tableaux où la notion de rythme « hispanisant » est omniprésente.
Point de détail : "Aquarelle III" est la version réduite de "Tango, Tangas, Tanga" ré-écrite spécialement pour Jacques Lesburguères.

Primetime

Contraster les mouvements et bien donner l'énergie nécessaire à l'exécution de la pièce qui se veut lapidaire et sauvage.

Un jour bleu

Homme à la poètesse allemande Hilde Domin dédédée en 2006 à l'âge de 96 ans et qui a dù fuir le régime nazi pour s'expatrier à St. Domingue. "Ein bouer tag..." ... rien de mal ne peut arriver par un jour bleu... même pas une déclaration de guerre... sauf... peut-être...

Tu - es – roc

...En réalité,il ne faut entendre qu'une seule corde -tu-es-roc- une seule entité, un seul bloc "visible".
A ma femme... qui en connait l'autre sens.

Image floue

Je suis allé pêcher dans les nervures de l'enfance l'une de mes toutes premières pièces écrites à l'harmonium de mon grand-père. Une complicité s'est installée progressivement le temps de sa réécriture y apposant les effluves d'une vie... mélange d'atonalisme pour révéler dans le final un passage translucide et franc.

Image floue est dédiée à Yannick Ponzin et Jacques Lesburguères pour qui je n'ai de cesse de récidiver.

De mousse et de pierre

« Besoin de piétiner les allées de mon enfance ...
Ai-je avancé un peu plus, malgré tout ?

« De mousse et de pierre » est un regard porté sur mes deux premiers quatuors ; la réflexion que j'y ai menée m'a conduit à reprendre certains matériaux pour les travailler dans d'autres directions.

Poussière d’anges

Littérature et Musique ont, comme toutes formes d’art, une même destination.
Les sonorités consignées dans cette partition ne sont que l’écho intérieur parvenu de la lecture du livre « le testament français » d’Andreï Makine, de la résonance de chacun des mots si superbement joués de sa propre partition.

Lueurs de terre

.. . « Comme un jeu d'ombres et de couleurs »...il m'a fallu d'abord trouver le titre mais avant cela, une rencontre avec Christel Rayneau et l'Ensemble Hélios lors d'une répétition en a été déterminante. Dès le premier instant, j'ai été séduit par les sinuosités , les pleins et les déliés de ces musiciennes d'exception, la précision de leur jeu mais encore leur enthousiasme communicatif. Dès lors, j'ai voulu créer une peinture d'au - delà, insaisissable et irréelle, bref, inventer de nouvelles couleurs – si possible.

Structuré en trois mouvements, il s'agit d'un véritable quatuor où la flûte est partie intégrante de l'ensemble et non détachée; l'importance des dynamiques est capitale pour souligner tout un parcours où se jouent en alternance les dégradés de contraste.La flûte solo irise et irradie les luminosités d'azur ou s'infiltre dans les sombres couches d'un clair de terre.

La partition est dédiée à Christel Rayneau et l'Ensemble Hélios.

La pierre et la mousse

Le silence et le temps...

L'acte d'écrire est peut - être la restitution d'un passé en même temps que le prolongement de soi .La musique cristallise dans l'espace nos couleurs intérieures.
De la pierre émane le son, univers originel de l'homme... Dans le silence et le temps, l'homme y laisse aussi sa pensée.

I - Noirceur du temps : ( 4'45) Comme une musique venue du fond des âges, le quatuor commence en harmoniques. Bâti sur quatre notes, il symbolise aussi le Premier des Hommes.

II - Du fond de toi : ( 4'45 ) Ouverture puis fermeture d'un foyer de cinq notes (l'univers manifesté ) - la naissance et la mort – les axes statiques intermédiaires sont autant de zones de repos dans la germination de l'être.

III - Strates : (4'50) Par des zones totalement différentes les unes des autres et leur statisme intérieur, il représente la création de l'univers dans son immobilité.

VI - Brisures : (3'10) L'homme est destructeur et finit par s'égarer. Musique nerveuse, agressive. Fragmentations hallucinatoires.

V - « Un désespoir de ciel : (3'25) L'homme ne trouvera jamais son bonheur... Longue litanie au violon que reprend ensuite l'alto. Mélodie désincarnée dans un espace sonore qui cette fois-ci se ferme pour s'ouvrir à nouveau sur l'accord final par un vibrant appel à l'Espérance.

Je pense que le quatuor à cordes est la restitution parfaite de nos sonorités intérieures.

Spaces

« Spaces » est une commande du Conservatoire National de Région de Lille, passée en 2002 – Œuvre pour hautbois, clarinette, basson, violoncelle et piano.
Des filaments invisibles, des blocs, des espaces compacts où s'entrechoquent des zones de sons, un agglomérat de vie à la fois grouillante et irréelle. Des rêves inachevés dans des entrelacs insipides d'un monde parfaitement absurde suintant une musique à la fois chaleureuse et sans âme.
Je suis parti sur l'idée de rejoindre l'inexprimable. Rendez-vous encore manqué... A quand la prochaine fois ? L'unité clarinette, hautbois, basson m'a donné l'idée d'introduire le violoncelle, qui, par moments, sert d'élément soliste en développant une mélopée plus ou moins charnelle. Avec le piano, il s'agissait en fait de donner l'illusion du « Quintette disloqué».

Waltz à Lila

A défaut d'imaginer l'insoutenable, puissent ces quelques notes laisser imaginer là-haut un jardin rempli d'éclatante lumière où les hommes jouent à la ronde.

Ferraille d'herbes

Armand Angster et au quintette « Just à Cinq »
Il m'est venu l'image d'une terre jonchée de ferraille, en pleine oxydation, où l'herbe ne serait plus de l'herbe, où ne resterait que le silence pesant des mots laissés par le souffle de l'homme. Montagnes et carcasses d'acier, scories lunaire où le ciel rejoint la terre, ... autant de spectres et macabres visions d'un monde antérieur.

A few words (ou Hommage à Désiré Dondeyne)

Quelques mots... impossibles. Quelques notes... à vous dire. Malgrè le silence, le tumulte d'une vie, à travers vous, j'avance et existe.

Rouge et ocre

... Une odeur... la couleur rouge... la joie de passer les bretelles et de me perdre... quelque part dans des chimères d'enfant. Toujours en partance, il ne m'a pas quitté... toujours en mouvement aussi. Travailler, affiner, sculpter ses ressemblances. J’ai souhaité dans mon œuvre distribuer un peu de ces élans incontrôlables d'émotion nouvelle et passée."

Le concerto est dédié à Fanny Vicens dont l’immense talent n'a d'égal que d'une profonde gentillesse.

Still training and more

Issue de « Still Training » dédiée à Pierre-Yves Artaud pour flûte seule, la version orchestre en respecte le plan et son discours.
J’ai, en revanche, agrandi certains mélismes tels des pièces rajoutées, inséré des plages orchestrales pour une exigence de masse sonore.
C’est volontairement que je me suis imposé cette contrainte qui très vite m’est devenue un jeu.

Transept

« L'œuvre est une traversée dans le temps et appartient au sacré. Elle se situe à la croisée des Hommes...Tout au long de ce travail, j'ai souhaité rencontrer l'Autre ».

Anti-suite

Anti – suite, parce que je suis parti de cinq concepts, donc à contrario de ce qui devrait être une suite, avec l'obsession cependant de la « note » qui génère toute l' œuvre et que s'efforce d'unifier le piano.

En second lieu, et si je glisse entre parenthèses le mot « portrait », il s'agit d'une suite d'hommages à cinq personnes à qui j'ai pensé en écrivant ces courtes pièces, et qu m'ont tous apporté par leur richesse personnelle et leur propre vision de leur art. Ils m'ont tous aidés dans mon cheminement musical, directement pour mon père, indirectement pour les autres. Ils m'ont permis pour la plupart d'entre eux de me remettre en question, de part des études trop classiques à mon sens, et d'avancer dans des chemins plus libres et plus heureux.

- Ligeti, parce que l'écoute de son Requiem reste l'un des grands moments de ma vie. Il a été comme une réponse à mes interrogations. Il est pour moi mon maître spirituel.

-Sans aucune hiérarchie dans ma classification, j'aime en Ohana cette limite qu'il s'impose toujours entre l'aspect classique de la forme et la texture très novatrice de son œuvre. J'aime en chacun d'eux la manière de penser le rythme.

-J'ai découvert la musique en écoutant mon père jouer des partitions de Bach qui reste fondamentalement ma référence. C'est lui, mon père, qui me mit sur la voie et, de ce fait, reste mon premier précepteur.

-Je devais cet hommage à Bach, à l'homme chez qui la musique se dirige et s'élève toujours vers le spirituel. Je ne connais pas d'œuvres plus positives que celles de J.S. Bach.

-Henri Dutilleux fait également partie de mes maîtres à penser. Il est cet homme méticuleux que je reconnais par le soin et la réflexion consignés dans chacune de ses œuvres. J'ai cette image de mon père traçant l'été, dans son atelier, les plans d'un escalier. Tout est pensé et tellement bien écrit.

Méandres animés

Comme des eaux mêlées, des arbres enchevêtrés, d'impraticables chemins qui se confondent et se fondent... au détour de ce monde.

Cimes intimes

Pourquoi Cimes intimes ?
Intimes, "qui est contenu au plus profond de l'être" indique Le Petit Robert; quant à cimes "... ce qui est le plus élevé, de plus nobre" (sens figuré).
C'est avec beaucoup d'orgueil que je revendique au créateur l'apanage d'aller chercher l'inaccessible et d'extraire dans le non-dit les couleurs intérieures qui cristallisent la trajectoire et le sens de la vie.
C'est, en revanche, avec grande humilité que j'appréhende à chaque ouvrage cet exercice qui m'est indispensable mais ô combien risqué. Je porte en moi un doute consubstantiel qui me fait prendre conscience, plus j'avance, des béances et de l'emprise de l'art.

L’arbre sur la lune

à György Ligeti

« Rêver...rêver...ne faire que ça, les pieds en l'air... » L'oeuvre est dédiée à György Ligeti sans lequel je n'existerais peut-être pas...Lui seul m'a donné cette joie jubilatoire, presque frénétique d'écrire chaque matin et c'est toujours à court d'idées que je reviens vers lui puiser l'intarissable.
Il y a dans son écriture un bonheur ludique en même temps qu'un souffle persistant...Voilà pourquoi ...L'arbre sur la lune.

Par-delà

Ce concerto est un hommage à l'écrivain Michel Tournier. J'ai voulu, par mon travail, me rapprocher de la grandeur et de l'inaccessible beauté dans laquelle il nous transporte dans son oeuvre.
S'il s'agit pour moi de tenter d'échapper au monde tellurique, c'est bien également une volonté d'exorciser ...par-delà...le passé. J'aime, par ailleurs, le soleil qui donne la vie.
Dans cette partition, le violoncelle se noie dans les traînées vaporeuses laissées par le célesta , le vibraphone et la harpe que soulignent en incandescence les bois et le rougeoiement des cuivres. Il est un trait d'union entre ciel et terre, toujours en état de veille et de turbulence par certains moments en exploitant à l'extrême les zones occupées par l'orchestre.
Le concerto est dédié à Timothé Tosi qui fut aussi le créateur de « J'étais près de toi » pour violoncelle seul, pièce d'une grande complexité technique, dans le cadre du Festival « Aujourd'hui Musiques » en novembre 2001.

Des ciels de jardins blancs

A mon ami Pierre Allard... trompettiste.

Dans ces jardins d'éden, tu te reconnaîtras, et la musique sera là, comme depuis ton premier jour.

Le Soleil Noir

Pompéi, un univers enfoui que j’ai voulu exhumer. Luxuriance, exubérance, bonheur figé dans un sourire éternel.

Telles les trois phases de la vie, trois tableaux composent l’oeuvre :
la vie immobile
les chemins de cendre
la Maison des Amours

Tout au long de mon travail, me sont venus des cris jetés çà et là par le cor anglais.
Je pense que l’homme est un « cri » qu’il module, prolonge, retarde constamment.
N’y cherchez pas de mélodie; elle n’est que fiction…

Ma musique n’est pas « belle ». Elle essaie simplement d’être précises dans l’acte et l’émotion.

Les ruisseaux d’oubli

Commande de Pierre-Yves Artaud pour l'Orchestre de Flûtes Français Avant que le monde ne disparaisse...peut-être existera t-il encore quelques manifestations superbes et égarées d'un monde d' « erreur »...
Il m'est venu l'image de ces quelques ruisseaux, dernier témoignage d'un monde inutile ...
Il est une exception, parfois, dans un parcours de compositeur, d'écrire pour un ensemble instrumental d'une telle qualité professionnelle, sans avoir de contraintes d'esthétique.
Laisser parler sa propre exigence intérieure.
J'ai écrit cette œuvre sans concession aucune.

Merci à Pierre-Yves Artaud de m'en avoir donné la possibilité.

La maison qui riait...

Il y avait des fleurs, des parfums... des éclats de rire. On y respirait et soupirait, les yeux pouvaient s'y attarder, se reposer. Une multitude de bruissements familiers l'envahissait. Elle était pleine de bonheur et d'hommes.
Une chape de silence pèse à jamais sur son toit répandu, ses fenêtres entrouvent des béances de trop de solitude et d'abandon, d'ingratitude.
Un rosier attend à tout jamais la main tendue de la communion. Triste, elle va s'éteindre.
J'ai voulu retarder cet événement en son hommage.

Œuvre en noir

« Œuvre en noir » est un hommage à Marguerite Yourcenar dont les lectures ont édifiées ma vie par son exigence et son humanisme. ...Noir aussi comme l'ébène qui porte au deuil ... comme un rappel. Écrite en trois mouvements, l’œuvre est conçue d’événements séquentiels tels des moments de vie et est dédiée à mon amie Marika Lombardi.

Paysage d’ombres ou Hommage à Hölderlin

Dans les méandres intérieurs, à l'ombre de la lumière, s'écrit la musique. La voix a toujours été ma principale préoccupation dans mes travaux d'écriture. Fidèle à Gérard Fournaison, poète et ami de longue date, j'ai trouvé dans cet hommage à Hölderlin (poète romantique allemand) la couleur des mots qui me semblaient nécessaires pour avancer dans la partition.
Nul besoin d'abondance, de phrases formulées. Seulement quelques syllabes lâchées dans le souffle de l'inspiration.
N'est beau que l'essentiel.

Oratio

Je ne t'ai donné ni visage, ni place qui te soient propre, ni aucun don qui te soit particulier, ô Adam, afin que ton visage, ni ta place, et tes dons, tu les veuilles, les conquières et les possèdes par toi-même .Nature enferme d'autres espèces en des lois par moi établies. Mais toi, que ne limite aucune borne ,par ton propre arbitre, entre les mains duquel je t'ai placé, tu te définis toi-même . Je t'ai placé au milieu du monde, afin que tu puisses mieux contempler ce que contient le monde. Je ne t'ai fait ni céleste ni terrestre, mortel ou immortel, afin que de toi même, librement , à la façon d'un bon peintre ou d'un sculpteur habile, tu achèves ta propre forme.

Pic de La Mirandole (philosophe italien du XVI ème siècle)

Lettre à Van Gogh

(Correspondance de Vincent avec son frère Théo )

Le désarroi de sa vie, mêlé à une telle grandeur d' âme...son obstination à toujours s'élever dans un dénuement de plus en plus grand...toutes ses lectures déchirantes...m'ont profondément ému et décidé à lui adresser ce message... quelques coups de pinceau... Viennent des brides de phrases, des mots relevés çà et là, Ses exclamations, son admiration...son abnégation...sa mort. Je me suis efforcé de respecter la chronologie des différents évènements.

D'abord,
-La nostalgie de Dieu :
sa confrontation avec Dieu... Vincent, le mystique.
« extraits » d'une lettre sans date –fin Janvier( ?) 1877

-« Aller de l'avant »...
Ses réflexions d'artiste qui passent comme des traits de pinceau, inaudibles parfois dans une confuse imbrication de couleurs...mêlées d'exaltation et de désespoir.

-« Mais que veux-tu »...
la résignation...l'apaisement...sa dernière lettre...ses derniers mots...

-« Toujours chercher sans jamais trouver la solution »...
Tout au long de ce travail, j'ai été investi par une force de travail intense mais je ne suis encore qu'au début de ma recherche. Pièce terminée le 26 novembre 2000

Eléazar

L'oeuvre est la traduction musicale du livre "ELEAZAR" de Michel Tournier.

En 1845, le pasteur Eléazar quitte son Irlande natale pour mener sa famille, chassée par la famine, en Californie,terre promise. A la manière de Moïse, menant son peuple en pays de Canaan, partagé entre le Buisson ardent, voix de Yahweh, et les sources que réclamaient les Hébreux, Eléazar mène la même aventure personnelle. Il arrive enfin à la porte de l'opulente Californie, non sans avoir rencontré bien des difficultés. Il se trouve en présence d'un bandit appelé Josué qui allait attaquer le convoi quand soudain tout bascule. v Ce dernier entend d'abord un cantique psalmodié par la famille d'Eléazar: Les anges dans nos campagnes...
... puis il reconnait l'hymne marial qu'il chantait dans son enfance, le Salve Regina
Dès lors, Josué va prendre en charge la femme et les enfants d'Eléazar qui va mourir près des sycomores, rappel de son Irlande.
La prière finale des trois basses, que récitait chaque matin Eléazar, est une exhortation du mystique Angelus Choiselus.
L'ascension finale vers le la aigu des quatre violoncelles en quatuor témoigne et rappelle la volonté d'Eléazar, tout comme Moïse, de rejoindre Yahweh dans le désert sacré du Buisson ardent.

Je remercie Michel Tournier de m'avoir permis par son Eléazar de faire un pas de plus vers la Connaissance.

Veille

Dans l’urgence de mes choix, la voix m’a toujours semblé porter au plus haut la passion et la révolte humaine dans ses drames mais aussi dans ses délires. Elle est l’instrument le plus souple, le plus coloré et le plus fédérateur d’un peuple.

Fidèle à mes auteurs, Gérard Fournaison, poète et ami, est l’un de ceux chez qui le mot est à la fois Musique et Couleur.

« Veille » est un texte de deuil.

Si la troisième partie est l’apaisement, l’accomplissement… « venu le temps des dormitions… c’était d’une autre rive », si le doute s’installe dans la seconde… « et du pas au delà », le premier volet de l’oeuvre traduit encore la vision de l’être dans sa manifestation la plus charnelle avec ses exubérances, ses turbulescences, sa « résonance d’étain ».

L’influence certaine de Ligeti dans cette oeuvre m’a conduit à une écriture stratifiée dans laquelle le matériau sonore s’articule par total harmonique ou rythmique.

J’ai pensé la partition comme un « opéra de chambre ».

Langues Marines

Il s’agit d’une « peinture » faite à partir d’un texte que Gérard Fournaison m’avait envoyé pour un premier de l’an comme il a l’habitude de la faire.

L’agencement des mots, l’imbrication des couleurs, le rythme des sonorités, leur silence… il m’était venu nécessaire d’écrire… je me sentais concerné par cette fraction d’univers dans lequel résonnait la voix humaine.

Ne cherchez pas de mélodie. J’exècre la mélodie. J’aime la musique du silence. Je crois qu’un seule note suffit. Je m’efforce toujours à trouver celle qui me correspond exactement au moment où j’écris.

Dans ce poème, il s »’agit de « positionnements » sur différents pivots…

« A exécuter comme un tableau en renforçant les lignes là où elles se trouvent. »

Le paysage décrit dans le texte « Marine d’hiver » représente la région picarde.

...Des grabes Nacht

En dépit de tout, j’écris.
Loin de mes préoccupations habituelles, j’ai voulu reprendre une de mes fugues « d’école » en hommage à Bach pour qui Mozart vouait une reconnaissance absolue. Mozart, l’homme de planches mais aussi l’architecte, homme de progrès.
Cet exercice est pour moi un éclat de lumière. L’art actuel serait-il un constat d’échec ? Je ne le pense pas mais il est bon de se rappeler les cathédrales.

Le texte de Goethe a été écrit pour la mort de Mozart qui s’est éteint à minuit cinquante-cinq le 5 décembre 1791… « la misère, avec son cortège de privations, d’angoisse et de surmenage a fini son oeuvre » (Brigitte Massin).
Suit le Miserere construit sous forme de fugue, rappel du Miserere en la mineur de Mozart demeuré inachevé lors de sa rencontre avec son maître Padre Martini.
Cette partition l’obséda toute sa vie durant.

Avec un plaisir intense, cette oeuvre est dédiée à l’ensemble ÔM que je soutiens de toutes mes forces.

Por mayo

J'ai voulu écrire une musique simple et linéaire, à la recherche de cette beauté intérieure que possèdent les hommes.
Le texte de cet auteur anonyme du XVI ème siècle m'y a conduit par la résonance de chacun des mots superbement alignés.
Deux voix qui s' entremêlent et finissent par s'unir.
Si seulement ces quelques notes portaient en elles la délivrance ... Ecrite initialement pour deux voix de femmes, je suis heureux de cette création pour chœur d'hommes par l'ensemble ImagÔ qui donne, en fait, toute la puissance au sens recherché.

Merci à Manuel Simonnet de cette initiative.

Lectures

Extrait de Les Poésies de Heinrich Heine (traduction: Gérard de Nerval) :

...Lectures est à chanter comme l'on parle. Le mot appelle le son qui renvoie au verbe, la musique n'étant qu'une excroissance du texte.

Tango, Tangas, Tanga

Quand le Conservatoire à Rayonnement Départemental du Beauvaisis m'a commandé cette l'œuvre en 2004, j'ai d'abord été réfractaire à l'idée de « fabriquer » un tango car je ne voulais pas retomber dans un domaine auquel j'avais renoncé une fois pour toute. Puis, je me suis dit qu'après tout, la musique est une et que réaliser une œuvre où l'on passerait d'une complexité harmonique à un système tonal éprouvé serait une gageure et un défi à relever.
J'ai donc repris mon accordéon qui m'a mené sur bien des scènes parisiennes et j'ai composé le « tango-tango », la partie contemporaine a été conçue à ma table de travail, quant au texte, il m'est venu l'idée de décliner le mot « tango » comme s'il s'agissait d'un verbe espagnol, ce qui a donné :
Tango, tangas, tanga, tangamos, tangais, tangan...etc... Je me suis pris au jeu et le reste a suivi.

Lettre à Van Gogh II

Le désarroi d'une vie mêlée à une telle grandeur d'âme... l'obstination à toujours s'élever dans un dénuement de plus en plus grand...les lectures déchirantes de la correspondance avec son frère Théo ...m'ont profondément ému et décidé à lui adresser ce message...quelques coups de pinceau.
Viennent des bribes de phrases, des mots relevés çà et là, des exclamations, l'admiration pour ses maîtres, mais aussi...la résignation...l'abnégation...la mort .
Je me suis efforcé de respecter la chronologie des différents évènements.

D'abord,
-La nostalgie de Dieu : la confrontation avec Dieu...Vincent, le mystique (extraits d'une lettre sans date – fin janvier 1877 (?)

-Aller de l'avant : les réflexions d'artiste qui passent comme des traits de pinceau, inaudibles parfois dans une confuse imbrication de couleurs...mêlées d'exaltation et de désespoir.

-Mais que veux-tu : la résignation...l'apaisement...une dernière lettre...ses derniers mots.

Astralis

Le nom d'Astralis vient de la théosophie ; le monde astral des théosophes est l'intermédiaire entre le monde physique et le monde spirituel.

Bien respecter durant toute l'œuvre, ce profond dialogue entre la voix et les cordes, toujours situées entre le sensible et le réel.

Miradors

Je me suis à ma table de travail et me sont venues ces images insoutenables de tous les jours dont nous abreuvent les médias, de violence et de répressions, outrancières dans la forme et dans le fond, dégradantes dans le sens, désespérantes et déshumanisantes. L’annihilation d'un monde pourtant porteur d'espérance.

« Alors, regarde »... cet autre monde, celui sur lequel tu marches, lève les yeux et admire ces montagnes dont l'échancrure se confond avec le bleu du ciel et écoute le silence de ce lac plus que millénaire... un peuple entier grouille et te côtoie. Si dans la première partie, j'insiste de façon incantatoire et « désespérée » sur la corde La en la raclant et la martelant, j'ai utilisé dans la seconde un passage volontairement tonal écrit il y a très longtemps.

Merci à Emmanuelle Bertrand et la ville de Beauvais de m'avoir permis cette belle rencontre entre ma musique et l'ensemble Nomos de Christophe Roy qui figure parmi les premiers interprètes à qui je me suis adressé dans mon parcours de compositeur.

Le Christ en croix

I - « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font... » - 3'40
Thème hallucinatoire aux violoncelles sur les bassons qui reviennent eux-même décentrés et étriqués. Elément rythmique de plus en plus resserré (percussions identiques à la « Création du Monde » de Milhaud ...) qui aboutit sur un foisonnement orchestral. Tension rythmique avec précipitation de tempo.

II - « Aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis... » - 2'10
Fascination des couleurs ( interprétation des trois violoncelles par 1/2 ton ) Détente Thématique toujours hallucinatoire – attirance de l'au-delà. (magma insaisissable de zones bleues claires et de zones froide.)

III - « Femme , voilà ton fils... » - 4'10
(Des ténèbres sur toute la terre.) Paysage lourd – pesant. Appel à peine ébauché des bois qui trouvera sa plénitude quand tout sera « accompli . »

IV - « Mon Dieu , mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné. » - 1'50
Supplique, incantation -thème bâti sur 9 notes (expiration de Jésus à la 9 ème heure) et 7 pulsations ( création du monde en 7 jours ) Contrebasse solo – Exaltation – Ferveur.

V - « J'ai soif ... » - 3'10
L'éponge remplie de vinaigre. Passages convulsifs – distortion de l ' être – travail de l'élément rythmique précédent jusqu'à sa désagrégation – atomisation de l ' être.

VI - « Tout est accompli... » - 5'
Implacable et indestructible vérité. Seul le quatuor à cordes disloqué du départ de l'œuvre ( 3 celli et 1 CB ). La palette chavire, les couleurs se diluent pour s'absorber dans le cosmique. « Par les Ténèbres , la Lumière. » Transfiguration des motifs du III.

VII - « Père , je remet mon esprit entre tes mains... » - 3'
Ascèse spirituelle – Silence céleste. Reprise du thème initial des bassons ( Motif I ) d'où jaillissent les 9 notes du IV. Foisonnement puis volatisation des éléments.

Oremus

Je me suis rappelé Roland Dorgeles...
Son enterrement auquel j'ai eu le privilège d'assister à Montmartre... L'hommage rendu à cette époque m'avait ému et m'a toujours poursuivi.

Oremus est une traduction en même temps qu'un témoignage de ces quelques instants intenses et volages.

Approches

Qu'est-ce qu'écrire, si ce n'est la perspective d'atteindre la sempiternelle idée d'une hypothétique direction du crayon ?
... alors écris, parle et chante...

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Les portes vides

... apprendre le souvenir.

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Nowhere else

Fluide insaissable, il surgit de nulle part et se meurt dans l'ailleurs. Entre toi devenu, tu te meus, respires et délires.

Regards invisibles

Tu portes en toi ce regard de l'autre qui t'observe, te complimente ou te fustige, qui s'offre à toi sur ton passage sans que tu ne le remarques. Brin de bonheur, furtif et protecteur, il est ton partage et son altérité silencieuce.

Vers, les étoiles

Dès que la lumière se psoe et te pénètre, alors, tout s'anime en toi.

Alles ist still

Des cristaux de silence qui s'amoncellent, une paralysie du Temps qui n'a plus cours, une lourdeur effroyable, éternellement blanche qui entre en moi., Ma raison se perd dans un absurde monologue ...

L'oeuvre est écrite en hommage à ma mère, retraçant les dernièrs instants d'une vie pleine... peut-être heureuse.

So dreaming

"J'te ferai connaitre les plus beaux jardins de la terre, à rêver...".

Approches

Qu'est-ce qu'écrire, si ce n'est la perspective d'atteindre la sempiternelle idée d'une hypothétique direction du crayon ? ... alors écris, parle et chante...

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